Passeport

Fiche pratique

Écoutes tĂ©lĂ©phoniques

Vérifié le 02/04/2021 - Direction de l'information légale et administrative (PremiÚre ministre)

La loi garantit le secret des correspondances téléphoniques. Toutefois, le juge d'instruction peut ordonner une écoute téléphonique en matiÚre de crime ou de délit, si la peine encourue est de 3 ans de prison ou plus. Le Premier ministre peut aussi autoriser une écoute téléphonique pour des motifs liés à la sécurité nationale.

Le juge d'instruction peut ordonner une écoute téléphonique en matiÚre de délit si la peine encourue est de 3 ans de prison ou plus et que l'affaire l'exige.

Si vous ĂȘtes victime d'un dĂ©lit commis sur votre ligne tĂ©lĂ©phonique, vous pouvez demander au juge Ă  ce qu'elle soit mise sur Ă©coute.

La décision du juge est écrite.

Elle est prise pour une durée maximum de 4 mois renouvelable, sans pouvoir dépasser 1 an ou 2 ans selon l'infraction.

  À savoir

en matiÚre de délinquance organisée, le procureur de la République peut demander au juge des libertés et de la détention d'ordonner une mise sur écoute téléphonique. La durée de l'écoute est d'1 mois maximum, renouvelable 1 fois.

Le juge d'instruction, ou l'officier de police judiciaire (OPJ) qu'il dĂ©signe, contrĂŽle la mise en Ɠuvre de l'Ă©coute tĂ©lĂ©phonique.

Le juge ou l'OPJ rédige un procÚs-verbal pour chaque enregistrement.

Le procÚs-verbal indique la date et les heures de début et de fin de l'enregistrement.

Les enregistrements sont placés sous scellés fermés.

Le juge ou l'OPJ transcrivent Ies enregistrements et rédigent un procÚs-verbal.

Un interprÚte transcrit en français les enregistrements en langue étrangÚre.

  À savoir

le juge d'instruction doit informer le bùtonnier s'il décide de mettre sur écoute un avocat.

Les enregistrements sont dĂ©truits Ă  la fin du dĂ©lai pendant lequel l'infraction peut ĂȘtre poursuivie : 6 ans pour un dĂ©lit.

Vous ne pouvez pas contester la décision du juge de procéder à une écoute judiciaire.

Le juge d'instruction peut ordonner une écoute téléphonique en matiÚre de crime si la peine encourue est de 3 ans de prison ou plus et que l'affaire l'exige.

La décision du juge est écrite.

Elle est prise pour une durée maximum de 4 mois renouvelable, sans pouvoir dépasser 1 an ou 2 ans selon l'infraction.

  À savoir

en matiÚre de criminalité organisée, le procureur de la République peut demander au juge des libertés et de la détention d'ordonner une mise sur écoute téléphonique. La durée de l'écoute est d'1 mois maximum, renouvelable 1 fois.

Le juge d'instruction, ou l'officier de police judiciaire (OPJ) qu'il dĂ©signe, contrĂŽle la mise en Ɠuvre de l'Ă©coute tĂ©lĂ©phonique.

Le juge ou l'OPJ rédige un procÚs-verbal pour chaque enregistrement.

Le procÚs-verbal indique la date et les heures de début et de fin de l'enregistrement.

Les enregistrements sont placés sous scellés fermés.

Le juge ou l'OPJ transcrivent Ies enregistrements et rédigent un procÚs-verbal.

Un interprÚte transcrit en français les enregistrements en langue étrangÚre.

  À savoir

le juge d'instruction doit informer le bùtonnier s'il décide de mettre sur écoute un avocat.

Les enregistrements sont dĂ©truits Ă  la fin du dĂ©lai pendant lequel l'infraction peut ĂȘtre poursuivie : 20 pour un crime.

Vous ne pouvez pas contester la décision du juge de procéder à une écoute judiciaire.

L'administration peut écouter vos conversations téléphoniques pour l'un des motifs suivants :

  • DĂ©fense de l'indĂ©pendance nationale, de l'intĂ©gritĂ© du territoire et dĂ©fense nationale
  • DĂ©fense des intĂ©rĂȘts majeurs de la politique Ă©trangĂšre, de l'exĂ©cution des engagements europĂ©ens et internationaux de la France, prĂ©vention de toute ingĂ©rence Ă©trangĂšre
  • DĂ©fense des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques, industriels et scientifiques majeurs de la France
  • PrĂ©vention du terrorisme
  • PrĂ©vention des atteintes Ă  la forme rĂ©publicaine des institutions
  • PrĂ©vention de la reconstitution ou du maintien des groupes de combat et milices privĂ©es dissous
  • PrĂ©vention des violences collectives portant gravement atteinte Ă  la paix publique
  • PrĂ©vention de la criminalitĂ© et de la dĂ©linquance organisĂ©e
  • PrĂ©vention de la prolifĂ©ration des armes de destruction massive

  À savoir

l'administration pĂ©nitentiaire peut ĂȘtre autorisĂ©e Ă  Ă©couter les conversations tĂ©lĂ©phoniques d'un dĂ©tenu pour empĂȘcher une Ă©vasion et assurer la sĂ©curitĂ© en prison.

Le ministre en charge de la défense, de l'intérieur, de la justice, de l'économie, du budget ou des douanes doit adresser une proposition de mise sur écoute téléphonique au Premier ministre.

La proposition doit ĂȘtre Ă©crite et justifiĂ©e.

Le Premier ministre autorise la mise sur écoute téléphonique aprÚs avis de la CNCTR.

L'autorisation est valable au maximum 4 mois.

L'autorisation est renouvelable selon la mĂȘme procĂ©dure.

L'enregistrement d'une conversation téléphonique est détruit au plus tard 30 jours à partir du recueil des renseignements, sauf exceptions.

Seuls les renseignements concernant la sécurité nationale sont transcrits.

La transcription doit ĂȘtre dĂ©truite dĂšs que sa conservation n'est plus indispensable.

Vous pouvez demander Ă  la CNCTR de vĂ©rifier si vous ĂȘtes ou avez Ă©tĂ© mis sur Ă©coute de maniĂšre illĂ©gale.

Vous devez envoyer votre réclamation par courrier.

Une fois les vérifications faites, la CNCTR vous informe.

Toutefois, elle ne ne peut pas vous indiquer si vous ĂȘtes ou avez Ă©tĂ© mis sur Ă©coute.

AprĂšs avoir fait une rĂ©clamation auprĂšs de la CNCTR, vous pouvez demander au Conseil d’État de vĂ©rifier si vous ĂȘtes ou avez Ă©tĂ© mis sur Ă©coute de maniĂšre illĂ©gale.

OĂč s’adresser ?

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